Voici dans ce repère les quelques chiffres à retenir concernent le chauffage électrique en France.
- Le taux d’équipement en France du chauffage électrique est de 31% parmi les résidences principales.
- Ainsi, 8,2 millions de logements sont chauffés à l’électricité, ce qui représente une multiplication par deux en vingt ans.
- Selon le Commissariat général du développement durable, le chauffage électrique s’est surtout imposé dans le parc privé où il représente, en 2009, 46% du parc locatif privé.
- L’Insee estime qu’environ 87% des logements chauffés à l’électricité utilisent des radiateurs muraux.
Le taux d’équipement en chauffage électrique est particulièrement élevé en France. On note cependant depuis 2008 une tendance à la diminution de l’équipement en chauffage électrique dans la construction des logements neufs, passant de 70% à 40%, sous l’effet notamment de la RT 2012 qui a profité à d’autres modes de chauffage. Cette réglementation thermique a fait de la réduction des consommations énergétiques son élément de base : les constructions neuves doivent désormais présenter un bilan énergétique annuel ne dépassant pas les 50 kWh d’énergie primaire/m². Ce calcul faisant appel à l’énergie primaire est défavorable à l’électricité dont le coefficient retenu est de 2,58 (rapport entre l’énergie finale disponible et l’énergie primaire consommée, conséquence du rendement des centrales et des pertes dues au transport et à la distribution) .
Si le chauffage tout électrique et peu performant (type convecteur) est progressivement remplacé par d’autres solutions moins énergivores, l’électricité continue à être bien présente dans les constructions -y compris celles bénéficiant du label BBC. En effet, la tendance est aux systèmes hybrides utilisant toujours l’électricité mais plus performants. C’est le cas de la pompe à chaleur ou des solutions de géothermie.
L’importance du chauffage électrique en France se retrouve dans le profil de consommation du pays, avec une part non négligeable de la puissance électrique due au chauffage en hiver, et à certaines heures de la journée. Ainsi, en hiver, un degré de moins entraîne un surplus de consommation de 2 300 mégawatts (MW). Il faut ici souligner que les performances et rendements des radiateurs électriques sont très variables entre les convecteurs et les chauffages d’appoint d’un côté et les dernières générations comme les radiateurs à inertie ou les solutions hybrides de l’autre. Le développement des chauffages électriques d’appoint, peu performants, accentue par exemple la demande de pointe de l’ordre de 5 GW selon l’UFE.